Tuesday, January 4, 2011

Ultramarines



Eh oui, je suis un fan de Warhammer 40,000. Faute de temps, j'y consacre peu de mon attention depuis environ un an et Il me tarde à dépoussiérer à nouveau ma large collection de figurines. Mais je me suis remis récemment à relire le 'fluff', qui a toujours été plus intéressant pour moi que le jeu proprement dit. C'est un univers très complet et engageant pour qui s'intéresse à la science fiction (à noter que des guerriers-moines surhommes de 8 pied génétiquement modifiés et ultraviolents fait appel à l'instinct puéril de chacun de nous qui est facilement impressionné par tout ce qui a plus de biceps, de fusils et d'explosions qu'un film de Schwarzeneger boosté aux stéroïdes).

J'ai reçu (finalement) et écouté Ultramarines. Ce film est la première production autorisée et directement financée par Games Workshop. Après quelques problèmes avec des créateurs indépendants, il semblerait que GW ait finalement décidé de passer à l'action et de faire faire par une jeune équipe son film d'animation portant sur le chapitre le plus omniprésent du 41e millénaire (et de toute la franchise): les fameux Schtroumpfs.

Dan Abnett, auteur de nombre de romans, nouvelles et bandes dessinées de la franchise, est aux commandes du script. Son expérience incroyable fait de lui le conteur désigné pour cette première excursion dans le monde de l'animation 3D.

Pour les fans, le film parcourt du terrain connu. Rien de nouveau. Le récit de Ultima Squad est bien étoffé, plutôt crédible (en omettant quelques détails louches comme des recrues toutes fraiches qui rejoignent la prestigieuse 2e Compagnie au lieu de gravir les échelons des compagnies de réserve (6e et 7e), et ceci surtout dans un chapitre aussi régimenté que les smurfs = wtf lolwut = nerdrage), mais surtout divertissant avec des revirements de situation très Abnett, très satisfaisants, de quoi mettre un sourire sur les lèvres de ceux qui comme moi connaissent déjà la chanson. Les personnages sont puissants et détaillés, également, avec des personnalités bien définies. J'aimerais les revoir en action.

Dialogue sérieux. Voice-acting engagé, mais traitement sonore des voix un peu... malapproprié? Des cordes vocales d'Astartes, ça devrait sonner plus grave que ça en tout temps, peu importe l'âge. Une simple passe d'égalisation et d'ajustement du ton (pitch-shifting, pour les intimes) pourrait règler ce problème sans salir la signature sonore de chaque voix humaine.

Si le détail graphique est joli, le niveau d'animation des personnages est un peu figé et robotique (sauf la capture des visages, qui selon moi est très bien faite). L'équipe d'animation 3D québécoise (Hey, Pop6, go guys!) avait du pain sur la planche pour rendre un produit fini crédible. La prochaine itération, si prochaine il y a, sera encore meilleure, j'espère. Aussi: n'ayons pas peur d'augmenter la taille des épaulettes et d'en arrondir la forme ;)

Le film a une saveur très "jeu vidéo" (tout le long, je ne faisais que penser à Dawn of War) alors je me demande quel était le besoin de recréer à nouveau des modèles 3D alors que THX/Relic avait au préalable très bien fait le travail dans ses jeux de la récente décénie.

Opinion tranché: Un produit final livré un peu vite, donc imparfait, mais grandement satisfaisant, surtout s'il crée un précédent et de l'intérêt pour des productions semblables à l'avenir. Est-ce que ça pardonne le rejet du film allemand Damnatus? Pas encore. Pas encore...